EPISODE PODCAST « Botanique, un terreau pour la SF » – La Science, CQFD
Les Plantes sont de grandes oubliées, et leurs représentations, en science comme en SF, empreintes d’anthropomorphisme.
Podcast – « Our crisis is an aesthetic crisis » – Art, éducation et écologie avec Jan van Boeckel
Dans cet épisode, le podcast Forest of Thought explore une question fondamentale : et si la crise que nous traversons était d’abord une crise esthétique ? À une époque marquée par la destruction écologique et l’épuisement social, comment continuer à créer, à ressentir, à rester sensible au monde sans se laisser submerger par la douleur ?
L’invité du jour, Jan van Boeckel, artiste, éducateur et chercheur, travaille depuis de nombreuses années à l’intersection de l’art, de l’éducation et de l’écologie. Professeur en Art & Sustainability à la Hanze University (Pays-Bas), aujourd’hui Senior Research Associate, il est aussi peintre et organise des ateliers de wildpainting à travers l’Europe, une approche de la peinture en immersion directe avec les éléments naturels.
Quelles questions traversent l’épisode ?
- Peut-on justifier de consacrer du temps à l’art ou à la nature lorsque le monde traverse autant de crises ?
- Comment rester sensible dans un contexte qui pousse au désinvestissement émotionnel ?
- L’esthétique — entendue comme ouverture des sens — peut-elle devenir un outil de résistance, d’attention et de transformation ?
- Comment l’art peut-il participer à retisser ce que Gregory Bateson appelait « the pattern that connects », le motif qui relie ?
Au fil de la discussion, l’épisode convoque de nombreuses références :
- James Hillman, pour qui notre crise est avant tout une crise esthétique.
- Joseph Beuys et l’idée que « tout le monde est artiste ».
- Les travaux d’Arne Næss et de la deep ecology.
- Les réflexions de David Abram sur l’Eros et les relations sensibles au vivant.
- Les analyses de Renée Lertzman sur l’éco-anxiété et la mélancolie écologique.
- Les notions de psychic numbing (Robert Jay Lifton) et d’enabling constraints.
- L’invitation de Bayo Akomolafe à « ralentir en temps de crise ».
- Et, plus largement, l’idée de tenir ensemble des réalités contradictoires, dans l’esprit de F. Scott Fitzgerald.
