SANS RÉSERVE – EXPOSITION EAU DOUCE – COAL
élébrant dix ans d’une collaboration fructueuse avec le Musée de la Chasse et de la Nature, COAL, acteur pionnier et…
Crédit image : José Gamarra. L’inaccessible… [The inaccessible…], 1986–87. Oil on canvas, 73.5 x 100 cm. Courtesy of Mémorial ACTe, fonds Région Guadeloupe.
L’exposition incarne le concept central de l’errance, tel que Glissant le conçoit : un mouvement ouvert, une rencontre permanente, une réinvention qui traverse frontières géographiques, linguistiques et historiques. Plutôt que de privilégier une origine unique, Glissant imagine le musée et le monde comme un archipel : un ensemble d’îles reliées, chacune préservant sa singularité tout en échangeant avec les autres. Sa collection personnelle, rassemblée sur six décennies, illustre ce projet, témoignant de ses amitiés intellectuelles et collaborations artistiques, notamment dans le contexte de la France d’après-occupation et des cercles surréalistes de la Galerie du Dragon.
Parmi les artistes exposé·e·s figurent Victor Anicet, Victor Brauner, Ernest Bréleur, Agustín Cárdenas, Gerardo Chávez, Manthia Diawara, Melvin Edwards, Wifredo Lam, Roberto Matta, José Gamarra, Antonio Seguí et d’autres, dont les œuvres s’inscrivent dans une relation active avec le paysage, reprenant la notion glissantienne de parole du paysage. L’exposition traverse ainsi continents et époques, de la Martinique à Paris, New York et au-delà, explorant comment art et territoire, mémoire et geste artistique se nourrissent mutuellement.
Le parcours met en lumière les enjeux de diaspora, de créolisation et de migrations, ainsi que les manières dont les formes de connaissance s’entrelacent — qu’elles soient poétiques, artistiques ou historiques. Les œuvres et documents rassemblés incarnent un musée vivant, où chaque objet et chaque peinture participent d’un dialogue continu, invitant le visiteur à considérer l’art comme espace de rencontre et de relation.
L’exposition est accompagnée d’une publication éponyme, éditée par Ana Roman et Paulo Miyada, qui rassemble essais, documents d’archives et extraits inédits de textes de Glissant, tels que L’Abécédaire d’Édouard Glissant et Notebook of a Journey on the Nile (1988). Ce volume prolonge la réflexion sur la Tout-Monde, concept fondateur de Glissant, qui conçoit le monde comme un réseau d’interconnexions, de cultures et de temporalités multiples.
Enfin, The Earth, the Fire, the Water, and the Winds s’accompagne de programmes publics, explorant poétiquement les quatre éléments avec artistes et communautés. La terre évoque paysages et racines ; le feu, changement et révolution ; l’eau, fluidité et migrations ; le vent, respiration, dispersion et traduction. Ces activités incarnent la dimension vivante et relationnelle de l’exposition, fidèle à la pensée de Glissant et à son idéal d’errance constructive.
Curatée par Manuela Moscoso, avec Marian Chudnovsky et en collaboration avec Paulo Miyada et Ana Roman, l’exposition est co-conçue avec Mémorial ACTe, l’Édouard Glissant Art Fund et l’Institut du Tout-Monde, offrant au public new-yorkais une plongée inédite dans l’univers intellectuel et artistique d’un penseur fondamental du XXe siècle.
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